Disparition d’un mineur : que faire et qui prévenir ?

24 octobre 2025
Rédigé par Anna

Curieuse, bienveillante et à l’écoute, j'aime partager des contenus accessibles, documentés et inspirants pour aider chacun à mieux comprendre son corps, son esprit, et les liens qui les unissent. 

L’absence d’un enfant ou d’un adolescent est l’une des pires angoisses pour un parent ou un proche. Quand le temps s’arrête et que la panique monte, chaque minute compte. Savoir comment réagir, qui appeler et dans quel ordre peut faire toute la différence.

Ce guide pratique vous accompagne dans ces premiers instants. Concentrons-nous sur un plan d’action simple, clair et immédiat pour agir efficacement.

Avant toute chose, brisons un mythe tenace, popularisé par les séries télévisées : il n’existe AUCUN délai de 24 ou 48 heures à attendre avant de signaler la disparition d’un mineur. Chaque minute est précieuse. Vous devez agir dès que l’inquiétude s’installe.

L’action immédiate : les réflexes d’urgence

Face à une disparition, la rapidité est votre meilleure alliée. Votre action doit se concentrer sur deux numéros qui deviendront vos points de contact principaux.

Le 17 ou le 112 : votre premier appel

Le tout premier réflexe doit être de composer le 17 (Police ou Gendarmerie) ou le 112 (numéro d’urgence européen). Ces services sont formés pour gérer ce type de situation. Expliquez calmement la situation, même si c’est difficile : donnez votre identité, celle de l’enfant, l’adresse de la disparition et les circonstances que vous connaissez.

Cet appel est essentiel, car il déclenche officiellement l’alerte auprès des forces de l’ordre.

Le 116 000 : un soutien essentiel et gratuit

En parallèle de votre appel aux forces de l’ordre, contactez le 116 000. Ce numéro gratuit, géré en France par l’association Droit d’Enfance, est la plateforme européenne dédiée aux enfants disparus. Leur rôle est complémentaire à celui des enquêteurs.

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Ils vous offrent une écoute psychologique, un soutien moral et des conseils juridiques pour vous aider à traverser cette épreuve. Ils ne remplacent pas la police, mais vous accompagnent à chaque étape.

Préparer la déclaration de disparition

Après avoir donné l’alerte, les forces de l’ordre vous demanderont de vous rendre au commissariat ou à la gendarmerie pour déposer une déclaration officielle. Pour que ce moment soit le plus efficace possible, essayez de rassembler les éléments suivants avant de partir.

Les informations sur l’enfant

  • Une photo très récente : La plus nette et la plus ressemblante possible.
  • Une description physique précise : Taille, poids, couleur des cheveux et des yeux, et tout signe distinctif (cicatrice, grain de beauté, appareil dentaire, lunettes).
  • La tenue vestimentaire : Décrivez avec précision les vêtements que portait l’enfant au moment de sa disparition (type de pantalon, couleur du manteau, marque des chaussures, sac à dos).

Les éléments de contexte

  • L’heure et le lieu exacts où il ou elle a été vu(e) pour la dernière fois.
  • La liste de ses amis proches avec, si possible, leurs numéros de téléphone.
  • Ses habitudes, ses lieux favoris ou tout changement de comportement récent.

Rassembler ces informations permettra aux enquêteurs de gagner un temps précieux et de diffuser rapidement un signalement précis.

Au commissariat : le signalement officiel

Une fois sur place, la police ou la gendarmerie enregistrera votre déposition. C’est à ce moment que la disparition sera qualifiée, souvent de « disparition inquiétante », ce qui permet de déployer des moyens de recherche plus importants. Cette étape administrative est essentielle : elle formalise le début de l’enquête et désigne un officier en charge de votre dossier, qui sera votre interlocuteur privilégié.

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Les gestes à faire (et à ne pas faire) à la maison

Pendant que l’enquête commence, certaines actions à la maison peuvent aider, tandis que d’autres peuvent involontairement compliquer le travail des enquêteurs.

Ce qu’il faut faire

Vous pouvez bien sûr contacter la famille, les autres parents d’élèves ou les amis proches que vous n’auriez pas encore joints. Laissez votre téléphone allumé et la ligne libre, car les enquêteurs ou votre enfant pourraient essayer de vous joindre.

Ce qu’il ne faut SURTOUT pas faire

La règle d’or est de préserver les indices potentiels. Ne touchez à rien dans la chambre de l’enfant. Ne rangez pas ses affaires, ne nettoyez rien et ne lavez pas son linge sale.

Des éléments qui vous semblent anodins (un journal intime, un ordinateur, un simple papier) peuvent être d’une importance capitale pour les enquêteurs.

L’avis de recherche sur les réseaux sociaux : une aide à double tranchant

L’envie de diffuser un avis de recherche sur les réseaux sociaux est naturelle, mais elle doit être mûrement réfléchie. Avant de publier quoi que ce soit, demandez systématiquement l’avis de l’officier en charge de l’enquête. Une diffusion non contrôlée peut parfois nuire aux recherches ou mettre l’enfant en danger.

Si les enquêteurs donnent leur accord, suivez ces règles :

  • Partagez une photo récente et le prénom de l’enfant.
  • Indiquez la ville et la date de la disparition.
  • Ne communiquez JAMAIS votre numéro de téléphone personnel ou votre adresse. Demandez à ce que toute information soit transmise directement au 17.
  • Pensez à supprimer la publication une fois l’enfant retrouvé pour protéger sa vie privée.
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Et le dispositif « Alerte Enlèvement » ?

Contrairement à une idée répandue, le plan « Alerte Enlèvement » n’est pas déclenché pour chaque disparition inquiétante. C’est un dispositif d’alerte massive exceptionnel, activé par le procureur de la République uniquement si 4 critères très stricts sont réunis :

  1. Il s’agit d’un enlèvement avéré et non d’une simple disparition.
  2. La victime est mineure.
  3. Sa vie ou son intégrité physique est en danger imminent.
  4. Des éléments d’information permettent de localiser l’enfant ou son ravisseur.

Face à la disparition d’un mineur, le sentiment d’impuissance peut être écrasant. Pourtant, vous êtes le premier maillon d’une chaîne d’action essentielle. Retenez ces trois réflexes clés :

  1. Appeler le 17 ou le 112 sans attendre.
  2. Rassembler toutes les informations utiles pour les enquêteurs.
  3. Contacter le 116 000 pour un soutien psychologique et juridique.

Les forces de l’ordre et les associations spécialisées sont mobilisées pour vous aider. Gardez espoir, suivez leurs conseils et souvenez-vous que chaque action que vous entreprenez est une étape pour retrouver votre enfant.

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