Déréalisation : 7 pistes concrètes pour reprendre pied face à l’irréel

25 juillet 2025
Rédigé par Anna

Curieuse, bienveillante et à l’écoute, j'aime partager des contenus accessibles, documentés et inspirants pour aider chacun à mieux comprendre son corps, son esprit, et les liens qui les unissent. 

Coup de tonnerre dans l’esprit : soudain, le monde semble irréel. Autour de nous, les couleurs, les voix, même nos proches paraissent étranges, lointains… Ce phénomène, qui peut provoquer une grande inquiétude, porte le nom de déréalisation.

Ce trouble demeure peu évoqué, mais toucherait un nombre important de personnes, notamment dans une société où le stress atteint des niveaux exceptionnellement élevés.

À quoi ressemble précisément la déréalisation ? Quels sont ses déclencheurs ? Comment la reconnaître pour mieux la gérer ?

Et surtout, quelles solutions envisager pour sortir de cette situation déroutante ? Ce texte propose une analyse claire et concrète.

Définition claire de la déréalisation et symptômes courants

Qu’est-ce que la déréalisation ?

La déréalisation correspond à un trouble dissociatif. Autrement dit, une expérience au cours de laquelle le cerveau se « déconnecte » pour se protéger ou en raison d’une défaillance face à une situation stressante.

Concrètement, le monde extérieur semble ne plus correspondre à la réalité : tout apparaît flou, déformé, distant, comme si l’on flottait dans un rêve ou observait sa vie à travers une vitre.

Les symptômes les plus fréquents sont : un sentiment de détachement par rapport à l’environnement, des sons ou objets perçus comme irréels, une perte d’émotions dans les situations quotidiennes. L’épisode peut durer de quelques minutes à plusieurs jours.

Le sentiment d’isolement est souvent très marqué.

Déréalisation et dépersonnalisation : quelle différence ?

Ces deux troubles dissociatifs se confondent parfois, mais ne désignent pas la même chose. La déréalisation touche la perception de l’extérieur (« le monde paraît étrange »), tandis que la dépersonnalisation concerne la perception de soi (« je ne me reconnais plus »).

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Pour résumer : déréalisation = le décor semble faux ; dépersonnalisation = impression d’être étranger à soi-même. Ces deux expériences perturbent profondément, mais n’indiquent pas une défaillance mentale grave.

Origines et déclencheurs : comprendre le contexte

Facteurs psychologiques et événements marquants

La cause la plus fréquente reste le stress. Un pic important d’anxiété, un choc émotionnel, un deuil, ou un accident peuvent entraîner une mise en pause des fonctions cérébrales pour éviter la surcharge.

La déréalisation peut aussi masquer des troubles plus étendus, tels que la dépression, le burn-out ou un trouble de stress post-traumatique (TSPT).

Certaines substances (drogues, alcool, médicaments spécifiques) ou des troubles neurologiques favorisent également l’apparition d’épisodes.

Impact des réseaux sociaux et confinement sur la perception

L’omniprésence des écrans, des notifications et des filtres favorise une forme de distanciation à la réalité. L’hyperconnexion et le passage prolongé dans un environnement virtuel renforcent ce sentiment de déconnexion.

Par ailleurs, le confinement a accentué les cas de déréalisation en imposant isolement, perte de repères et modification des rythmes de vie. Le cerveau a besoin de contacts authentiques et de routines concrètes pour conserver un lien à la réalité.

Repérer et diagnostiquer la déréalisation

Critères de reconnaissance du trouble

Le diagnostic s’appuie sur des critères cliniques : présence d’un sentiment persistant d’irréalité vis-à-vis de l’environnement, détachement émotionnel, épisodes répétés sans cause médicale identifiable.

La déréalisation doit être distinguée d’autres pathologies (schizophrénie, épilepsie, etc.) ou de manifestations ponctuelles liées au manque de sommeil ou au stress aigu.

Un médecin généraliste, un psychiatre ou un psychologue procèdent au diagnostic à partir d’interrogatoires détaillés et d’outils spécifiques.

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Aucun auto-diagnostic : la consultation s’impose en cas d’épisodes récurrents ou invalidants.

Conséquences dans la vie quotidienne : retours d’expérience

Quelques témoignages :

  • « J’avais l’impression d’être spectateur de ma propre vie. »
  • « Tout semblait irréel, comme si j’étais dans un film. »
  • « Je me perdais dans mes pensées, impossible de rester concentré. »

Pour de nombreux patients, ces expériences s’accompagnent d’une peur intense ou d’une incompréhension chez l’entourage, ce qui accroît leur isolement et leur angoisse.

Solutions et traitements pour clarifier le trouble

Traitements validés et méthodes recommandées

Divers traitements permettent une amélioration notable. La psychothérapie, notamment la TCC (thérapie cognitive et comportementale), aide à reprendre le contrôle en réinterprétant les sensations dans un contexte sécurisant.

D’autres approches complètent le traitement : EMDR (désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires) pour les traumatismes anciens, techniques de gestion du stress (relaxation, méditation, exercice physique) et, parfois, un traitement médicamenteux temporaire (antidépresseurs, anxiolytiques).

Résumé des options :

Solution Avantages Inconvénients
TCC ✅ Approche structurée, efficacité rapide ❌ Accès limité selon les régions
EMDR ✅ Adaptée aux traumatismes ❌ Nécessite un praticien certifié
Médicaments ✅ Effet rapide sur l’anxiété ❌ Risques d’effets secondaires
Méditation et respiration ✅ Facile d’accès, effet apaisant ❌ Exige régularité dans la pratique

Conseils pour limiter les épisodes

Limiter les épisodes passe par l’acceptation des symptômes sans lutte inutile. Se concentrer sur des impressions concrètes (toucher un objet, écouter un son, marcher pieds nus) aide à revenir à la réalité.

Maintenir une routine stable, veiller à un sommeil régulier, limiter la surconsommation d’écrans sont autant de pratiques simples à intégrer.

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L’importance d’une prise en charge adaptée

Ne pas faire face seul à la déréalisation

La déréalisation peut être passagère, mais elle indique souvent une difficulté plus profonde. Éviter l’isolement contribue à prévenir l’installation d’un état anxieux ou dépressif.

Un professionnel différencie la déréalisation liée à un événement ponctuel d’une pathologie plus complexe. Consulter n’a rien de honteux ; cela traduit au contraire un souhait d’amélioration.

Perspectives futures et recommandations

Avec l’évolution rapide de la société, la déréalisation devient un phénomène qu’il devient difficile d’ignorer. Revenir à des expériences simples, privilégier les contacts humains, réduire l’ultra-connectivité ou mieux la maîtriser apparaissent comme des pistes à explorer.

Quiconque est concerné peut garder en mémoire qu’il est possible de sortir du brouillard. Parler, tester des stratégies différentes, expérimenter… et surtout, garder l’espoir. Comment retrouveriez-vous votre réalité ?

La déréalisation représente un défi complexe mais accessible grâce à une meilleure connaissance, un diagnostic précis et un accompagnement adapté. Il existe des solutions variées qui permettent à chacun de retrouver un lien apaisé avec la réalité. Adopter une attitude ouverte et chercher de l’aide quand nécessaire sont des étapes essentielles vers un mieux-être durable.

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