Cannabis edibles : risques insoupçonnés pour les artères révélés

31 mai 2025
Rédigé par Anna

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Vous pensiez que le cannabis, surtout en mode edibles, était sans risque pour le cœur ? Beaucoup imaginent encore cette idée. Pourtant, les études récentes remettent sérieusement en question cette croyance, notamment sur la santé des artères.

Pour le meilleur ou pour le pire ? Voici les faits.

État des lieux des études sur l’utilisation chronique du cannabis

Des risques méconnus pour le système vasculaire

Les recherches alertent de plus en plus : le cannabis, qu’il soit fumé ou consommé sous forme d’edibles, n’est pas aussi inoffensif pour les vaisseaux sanguins qu’on le croyait. Une étude publiée dans JAMA Cardiology a comparé 55 adultes sains, divisés en groupes de fumeurs chroniques, consommateurs réguliers d’edibles et non-utilisateurs.

Leur âge moyen : environ 31 ans.

Le constat : que vous consommiez du cannabis fumé depuis 10 ans ou des brownies au THC depuis 5 ans, les effets sur l’endothélium – cette fine couche qui tapisse les vaisseaux sanguins – sont très similaires.

Une mauvaise nouvelle pour ceux qui misaient sur les edibles comme alternative sécurisée.

L’endothélium, pilier de la santé cardiaque

Rappel : l’endothélium joue un rôle central dans la dilatation des vaisseaux sanguins. En cas de dysfonction endothéliale, les risques de maladies cardiaques, d’infarctus et d’AVC augmentent.

Les experts le considèrent comme un indicateur précoce de troubles cardiovasculaires.

Effets du cannabis sur la fonction vasculaire

Mesures spécifiques : FMD, PWV, production de NO

L’enquête scientifique utilise plusieurs outils pour évaluer la performance vasculaire des participants :

  • Dilatation médiée par le flux (FMD) : capacité des artères à s’élargir correctement.
  • Vélocité de l’onde de pouls (PWV) : rigidité des artères.
  • Production d’oxyde nitrique (NO) : substance clé pour la dilatation vasculaire.
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Résultat : les consommateurs de cannabis montrent, comme les fumeurs de tabac, une baisse du FMD.

Pour les fumeurs, une réduction significative de la production de NO apparaît également. Autrement dit : moins de dilatation des vaisseaux, circulation perturbée, et augmentation du risque cardiovasculaire.

Effet dose-réponse : plus de consommation, plus de dégâts

L’étude met en évidence un effet dose-réponse : plus l’usage de cannabis est élevé, plus la fonction endothéliale se dégrade.

L’usage régulier expose donc à des déséquilibres vasculaires préoccupants.

Edibles vs cannabis fumé : impact différencié sur les artères

THC ou produits de combustion : quel facteur cause le plus de dommages ?

Un point essentiel : les deux modes de consommation affectent l’endothélium, mais seuls les fumeurs montrent une baisse marquée de la production de NO.

Ce résultat indique que la combustion génère des substances aggravant les lésions vasculaires.

Les recherches insistent sur l’importance de considérer non seulement le THC mais aussi les sous-produits issus de la combustion.

La fumée de cannabis, comme celle du tabac, contient des toxines nuisibles pour les vaisseaux sanguins.

Mythe de la naturalité : une sécurité illusoire

Beaucoup pensent que le cannabis est « naturel » et donc moins dangereux que le tabac ou l’alcool. Cette idée persiste, en particulier chez les jeunes adultes.

Pourtant, les données montrent que naturel ne signifie pas « sans risque » pour la santé cardiovasculaire. La vigilance reste indispensable, quel que soit le mode de consommation.

Cannabis, tabac et santé cardiaque : tableau comparatif

Substance Dysfonction endothéliale Baisse du NO Rigidité artérielle accrue
Tabac (fumé)
Cannabis (fumé)
Cannabis (edibles)
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En résumé : qu’il soit fumé ou ingéré, le cannabis impacte les artères.

Cependant, la combustion aggrave la réduction de la production de NO, augmentant davantage le risque cardiovasculaire. Il semble nécessaire de ne pas sous-estimer les conséquences liées à la méthode de consommation.

Modération, information et recherche : quelles pistes pour l’avenir ?

Limiter sa consommation : le conseil des spécialistes

Les experts insistent : pour réduire les risques cardiovasculaires, modérer, voire interrompre, la consommation de cannabis s’impose, quelle que soit la forme.

Cette approche contredit la croyance selon laquelle le cannabis serait une alternative « saine » au tabac.

Besoin d’éducation et d’investigations approfondies

Avec l’essor de la légalisation et la popularité des produits comestibles, l’information du public reste indispensable. Les idées reçues doivent être corrigées, en rappelant que le cannabis provoque des effets significatifs sur la santé vasculaire.

Les chercheurs plaident aussi pour des études à plus large échelle, afin de mieux comprendre les mécanismes en action et affiner la prévention.

Perspectives futures : consommation moins nocive et alternatives

La question centrale demeure : peut-on imaginer des modes de consommation du cannabis moins délétères pour les vaisseaux sanguins ?

La recherche sur les effets du THC par comparaison avec les impacts des sous-produits de combustion pourrait ouvrir la voie vers des solutions mieux tolérées, voire thérapeutiques.

En définitive, l’image « cool » et « naturelle » du cannabis mérite une remise en question à la lumière des données actuelles. La santé cardiovasculaire ne se joue pas à la légère. La prudence et une information claire restent les meilleures ressources.

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