Téléphone aux toilettes : réduisez de 46 % le risque d’hémorroïdes avec cette règle simple

10 septembre 2025
Rédigé par Anna

Curieuse, bienveillante et à l’écoute, j'aime partager des contenus accessibles, documentés et inspirants pour aider chacun à mieux comprendre son corps, son esprit, et les liens qui les unissent. 

Nous le faisons presque tous sans y penser : on prend son smartphone pour “optimiser” le passage aux toilettes. Un geste anodin, croit-on. Sauf que des chercheurs montrent que ce réflexe pourrait coûter cher à notre rectum.

Oui, le téléphone aux toilettes est associé à davantage d’hémorroïdes.

Voici ce que dit l’étude, pourquoi le fait de scroller allonge la durée et modifie notre posture, quels symptômes surveiller, et surtout comment prévenir et traiter ces désagréments. Promis, c’est concret et applicable dès aujourd’hui.

Pourquoi le smartphone devient un faux ami aux WC

Pression et posture : ce qui se passe vraiment

S’asseoir longtemps sur les toilettes augmente la pression dans les veines rectales. En se penchant vers l’avant pour regarder l’écran, on favorise une stagnation du sang et parfois un effort de poussée inconscient. Ce combo pression + posture crée un terrain propice à l’apparition ou à l’aggravation des hémorroïdes.

Parmi les autres facteurs qui pèsent :

  • Constipation ou efforts répétés pour évacuer
  • Diarrhées chroniques
  • Grossesse
  • Longues heures assises au travail
  • Alimentation pauvre en fibres

Le smartphone n’est pas l’unique responsable, mais il amplifie une situation déjà fragile en nous faisant traîner plus longtemps aux WC.

Le facteur temps : cinq minutes qui comptent

Le téléphone prolonge la séance. On se dit “juste un message”, puis on enchaîne les notifications et cinq minutes s’envolent, voire plus. Or, chaque minute supplémentaire maintient la pression sur le canal anal, irritant les tissus et favorisant les gonflements veineux.

Ce n’est pas tant la lecture en elle-même qui pose problème, mais le temps cumulé et la position statique. Réduire la durée sur la cuvette est l’un des leviers les plus puissants pour réduire le risque. C’est simple sur le papier, mais voici quelques astuces pour s’y tenir.

A lire aussi :  Vaccins COVID : fin des recommandations pour les enfants et les femmes enceintes, quelles conséquences ?

Ce que révèle l’étude PLOS One

Méthodologie en bref

L’étude, publiée dans PLOS One, a porté sur 125 adultes venus pour une coloscopie au Beth Israel Deaconess Medical Center. Les participants ont été interrogés sur leurs habitudes aux toilettes, notamment l’usage du téléphone, et ont été examinés pour détecter la présence d’hémorroïdes. Près de deux tiers ont admis faire défiler leur téléphone aux WC.

Le design reste observationnel et la cohorte est limitée, mais la méthodologie permet d’explorer un lien comportemental qui s’accorde avec des mécanismes mécaniques connus.

Chiffres clés et interprétation

Selon les chercheurs, les personnes qui scrollent aux toilettes présentaient un risque d’hémorroïdes supérieur de 46 % par rapport à celles qui laissent leur téléphone à l’extérieur. Elles avaient aussi tendance à rester plus longtemps par passage, souvent cinq minutes ou plus. En pratique, le smartphone agit comme un amplificateur de durée et de pression.

Important : l’étude n’affirme pas que le smartphone cause à lui seul des hémorroïdes. Elle montre un lien cohérent avec des mécanismes établis — posture penchée, station assise prolongée, poussées inutiles — qui favorisent ces troubles.

Reconnaître les signes et savoir quand consulter

Symptômes fréquents à surveiller

Les hémorroïdes se manifestent souvent par :

  • Démangeaisons et inconfort anal
  • Sensation de pesanteur ou petite boule sensible
  • Suintement ou irritation
  • Traces de sang rouge vif sur le papier ou dans la cuvette après la selle

Ces signes ne sont pas toujours graves, mais il faut réagir tôt avec des mesures simples pour éviter l’aggravation.

Signaux d’alerte : consultez

Consultez rapidement en cas de :

  • Saignement abondant, persistant ou qui s’aggrave
  • Douleur marquée
  • Présence de selles noires ou goudronneuses
  • Symptômes qui perturbent le quotidien
A lire aussi :  Douleur au dos ? Agissez vite face au débord discal pour un soulagement efficace

Un diagnostic précis rassure et permet d’adapter la prise en charge, en évitant l’automédication prolongée et les complications.

Prévenir et traiter : gestes simples et efficaces

Habitudes à adopter : fibres, hydratation, mouvement

La prévention commence dans l’assiette et le verre. Augmenter les fibres ramollit les selles et facilite l’évacuation, diminuant l’effort de poussée. Visez environ 25 à 30 g de fibres par jour ➡️ fruits, légumes, légumineuses, céréales complètes et graines.

L’hydratation suit la même logique : de l’eau tout au long de la journée, adaptée à votre activité et à la météo. Côté mouvement, la marche, le vélo tranquille ou le yoga stimulent le transit. Même de courtes pauses actives quand on travaille assis font une vraie différence.

Aux toilettes : posture, durée et… pas de smartphone

Adoptez une position qui respecte l’angle naturel du rectum. Un petit marchepied sous les pieds (type tabouret) aide à rapprocher la posture de la “squatte”, ce qui réduit la nécessité de pousser. Allez à la selle dès que l’envie se présente, sans effort prolongé.

Fixez-vous une règle simple et non négociable : ✅ pas de smartphone aux toilettes. À la place, un minuteur mental de deux à trois minutes. Si rien ne vient, on se lève et on réessaie plus tard.

Cette micro-discipline évite bien des tracas.

Que faire en cas de crise : options de traitement

Pour les épisodes légers :

  • Bains de siège tièdes pour apaiser
  • Compresses froides
  • Crèmes ou suppositoires en vente libre pour calmer douleur et démangeaisons
  • Antalgiques oraux si nécessaire

La clé reste de corriger l’alimentation et les habitudes aux toilettes pour prévenir les récidives.

A lire aussi :  Immunothérapie prometteuse : 80 % des patients libres de cancer après six mois !

Si les symptômes persistent ou reviennent fréquemment, des techniques ambulatoires sont possibles : ligature élastique, sclérothérapie, et plus rarement une chirurgie. Le choix dépend de la sévérité, de la gêne et de votre état de santé. Un gastro-entérologue pourra vous orienter vers l’option la mieux adaptée.

En pratique : moins de scroll, plus de fibre

Plan d’action simple et tenable

Commencez par :

  • Garder le téléphone hors de la salle de bain pour réduire instantanément le temps sur la cuvette
  • S’attaquer progressivement à l’objectif réaliste de fibres et d’eau
  • Avoir un petit tabouret près des toilettes pour améliorer la posture

Astuce pratique : poser le smartphone à charger dans une autre pièce avant d’aller aux WC. Ce petit geste coupe l’automatisme et, en une semaine, on peut déjà sentir la différence. Ajustez selon vos habitudes.

La synthèse des experts est simple : plus de fibres, plus d’hydratation, plus de mouvement, et moins de temps passé à défiler aux toilettes. Ces changements modestes ont un impact réel sur le risque d’hémorroïdes et le confort quotidien.

Et vous, qu’est-ce qui vous aide le plus à ne pas emporter votre téléphone aux toilettes ? Partagez vos astuces et vos questions : souvent, un petit ajustement du quotidien fait toute la différence.

Laisser un commentaire